Où commencer en permaculture ? Pour réaliser votre plan design, quel outils vont vous aider ? Commencez petit, mais bien, minutieusement.

Vous avez bien observé votre terrain, ou vous y arrivez juste mais avez tout de même besoin de vous y mettre rapidement.

OK. Mais d’abord, regardez bien cette vidéo.

En permaculture, on commence au pas de sa porte.

Qu’est-ce que vous avez besoin, envie, de voir juste là, en sortant de la maison, ou en ouvrant la porte fenêtre ? Des aromatiques et des merveilles pour les yeux, probablement.

Spirale d’aromatiques, plate bande, mini guilde, jardinière, tour à patates, étagère à fraisiers, vous trouverez forcément l’inspiration, la forme qui vous convient.

Bichonnez, travaillez bien la beauté de cet endroit. Il est proche de vous, de vos soins, de vos apports d’eau, de votre marc de café. Si ça sent bon, comme vous en profiterez souvent, c’est encore mieux. C’est pour ça que, la plupart du temps, on trouve près de la maison les aromatiques, et fleurs médicinales, odorantes, répulsives. Comme elles sont faciles d’accès, près de la cuisine, vous économisez de l’énergie pour aller les chercher. Mais, surtout : vous épargnez le sol de vos allées et venues incessantes, qui le tassent, l’étouffent, l’érodent.

Listez tout ce qui a intérêt à rester près de vous

Serre, certains animaux, récupérateur d’eau, plantes utilisées quotidiennement, tas de bois, cabane à outils …

Vous pouvez commencer par lister vos actions sur le terrain par ordre de fréquentation. Plus vous devez y aller souvent, plus vous vous rapprochez de la maison.

Pour ce qui est des arbres

Anticipez bien leur croissance. Vont-ils gêner ou être gênés par la maison, tant au niveau de l’espace que de l’ensoleillement. On peut placer au sud un arbre à feuilles caduques pour ombrer en été, et laisser en hiver le soleil s’insinuer. Alors qu’un arbre à feuilles persistantes, qui vous cacherait le soleil en hiver, aura sa place au nord pour vous abriter du froid, sans vous créer d’ombre.

Anticipez également les effets de votre arbre sur le voisinage 🙂

Favorisez les interactions :

Par exemple, le poulailler accolé à la serre, elle-même adossée au sud de la maison, est un bon moyen de garder de la chaleur en hiver.

Pour prendre des décisions en famille

Nous utilisons la technique du mooc des colibris. Sur une grande feuille, qui représente le terrain, et ses environs, nous faisons glisser des éléments dessinés et découpés des structures, installations prévues, zones, mares, futurs fruitiers …etc.

Toute la famille peut participer à l’élaboration du plan, et donc, se sentir impliquée. Chaque membre a des besoins, goûts, envies spécifiques. Vous allez vous compléter dans vos visions, parfois bien différentes, mais forcément compatibles.

Procurez-vous des plans, comme, par exemple, la vue cadastrale de géoportail. Maintenant, reportez sur une grande feuille les éléments qui ne peuvent plus être déplacés.

Puis, découpez-vous des dessins des autres éléments essentiels, et à venir. Mare, potager, compost, toilettes sèches, arbres, haies, enclos, ruche, patio, espace de détente, zones sportives … tout ce qui vous vient en tête. Prenez soin de respecter les proportions. Faites glisser les éléments sur votre plan, et imagines-vous vivre autour.

C’est une façon ludique de repérer les erreurs grossières : arbre trop près de la maison, élément qui gène le passage, poules trop près du renard, pas assez de place pour jouer …

Quels sont les structures les plus urgentes à mettre en œuvre ? Récupérateur d’eau, spirale de plantes médicinales, haie brise vue/vent, une place pour jouer devant la fenêtre, sous les yeux des parents ?

Pour que tous puissent s’exprimer, chacun doit sentir ses solutions et doutes pris au sérieux. Accueillez comme des invités les réflexions de chacun. Mettez en place des règles de bienveillance, que vous vous imposez.

La maison est votre zone zéro. La zone sauvage, selon la superficie globale du lieu et la diversité de vos activités, sera en zone 5, 6, ou 7 … Le potager sera certainement en zone 1 ou 2. Le poulailler également.

Vous allez passer beaucoup de temps à peaufiner votre zone un, tout en réfléchissant aux autres parties du terrain. La régénération, la cohérence de votre système, dépendent de votre vision globale.

Puis, vous allez vous étendre, investir plus d’espace, surtout si vous avez de la place. D’où l’importance des zones.

Pour bien comprendre la vision globale de la permaculture : Norbert Fond explique tout ça très bien.

Et moi, pendant ce temps là, je vais préparer d’autres articles à propos de ces autres zones. Et n’oublions jamais la zone sauvage, bien sûr.

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