Pourquoi attirer les insectes auxiliaires dans son jardin ?

En permaculture, on utilise des stratégies, à long terme, plutôt que des techniques. Favoriser la venue des insectes auxiliaires, installer un habitat accueillant, pour eux, qu’ils savent pouvoir trouver pour longtemps, en est une. Elle permet de se passer de produits toxiques, et de mettre en place un équilibre nécessaire à la biodiversité.

La paix est fragile.

Si, au jardin, la plénitude devrait maîtresse, on peut tout de même ressentir du désarroi. Parfois, lorsqu’un doute me prend, un oiseau, une libellule, une grenouille … se pose à proximité de mes doutes … et me voilà repartie.

La danse des libellules, est comme une consolation.

laisser plus de liberté à son jardin,  attirer les insectes auxiliaires
laisser pousser

Quand on aborde son design, il est important d’obtenir le plus d’éléments possibles sur les utilisations qui y ont succédé. Dans l’idéal, il faut réussir à remonter cinquante ans en arrière.

Un été, j’ai bossé sur une zone érodée. J’y ai trouvé la poubelle du monde entier, mais depuis combien de générations ?

Lorsque je me demandais comment il était possible de trouver autant de merdier dans ma terre, et depuis combien de temps, pendant combien d’années, on avait pris le terrain pour une décharge, les libellules par leur présence me rappelaient qu’il n’est pas si pourri mon jardin.Les libellules viennent souvent. Elles sont curieuses et affectueuses.

Comment attirer les libellules ?

De l’eau propre

Les adultes aiment l’eau, pour faire des enfants, mais vivent loin d’elle, pour ne pas trop abîmer leurs ailes. Ce sont surtout les mâles qui fréquentent les courants.

À présent nous avons une zone enherbée qui prend le soleil du jardin assez tôt dans la matinée, pour y passer la nuit.

Foutre la paix à son jardin, un peu plus que d’habitude

Pas d’herbes hautes, moins de libellules. Le blé, le seigle, les graminées, pour se poser dessus, et dormir, c’est bien. Ménageons des zones sauvages !

Le jardins clos ne permettent pas une grande biodiversité. On peut adoucir le problème en accueillant déjà quelques libellules capables de passer nos barrières ?

Autre avantage de la stratégie des herbes folles : ralentir les limaces.

Résultats de cette stratégie ?

Elles vont vous soigner le jardin en gobant des trucs dont vous ne voulez pas dans les fruitiers ou sous votre moustiquaire.

Si le mâle peut parfois s’accoupler par erreur avec une femelle morte, il ne mangera par contre que des proies vivantes.

Les petites bleues sont au rendez-vous chaque matin près de ma place médecine, à attendre que le soleil viennent caresser cette zone d’herbes folles si belles, si aériennes en été. J’en retrouve des plus balèzes sur une zone plus ombragée au sud dans l’après-midi. Et sur mon genou à l’heure du café.

Le soir, on a la patrouille qui déboule Quand il est l’heure de l’apprentissage du vol des petites chauve souris, elles se mêlent à la fête. C’est un spectacle enthousiasmant. D’abord parce que c’est beau, ensuite parce que le jeu qui muscle le cerveau et la mémoire visuelle de repérer et identifier les individus qui volent à toute vitesse, et au passage, parce qu’on a la satisfaction de voir les moustiques se faire gober en direct.

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